Le travail artistique.
Son travail de plasticien est multiforme et tisse des pratiques diverses de peinture, de sculpture, d'écritures, de projets et d'interventions sur paysage.
Toutes ces activités questionnent le quotidien et cherchent à le sublimer par des opérations simples de poésie qui en changent la portée, les tonalités et les sonorités visuelles.
Toutes les pratiques traquent l'or caché sous l'ordinaire et cherchent à en révéler les scintillements et poudroiements. Ce qui semble fédérer les diverses facettes de la mise en travail artistique est l'emploi permanent de l'écrit comme lien et suture de la démarche. Par exemple..
- lorsqu'il élève et cultive ses sculptures d' entes sur les arbres en y gravant ses fondamentaux tels que rever rêves sève, or d'ort, orée d'orée, le sens né sel etc et ses nombreux palindromes qui se jouent des catégories de poésie et de plastique pure.
- lorsqu'il travaille à l'acrylique et la feuille d'or ses carnets de mythographies et réalise de petites partitions visuelles or, orée, et do ré se tissent mélangeant couleur et musique.
- lorsqu'il réalise la seconde peau et le cuir de ses ãformats territoires et objets porteursä instaurant une néo-cartographie imaginaire.
- ou lorsqu'il ente le paysage de ses mots de roseaux tendres et fragiles et réalise le 11Aout ses pièges à éclipses, proposant la lumière et la réflexion mirée des corps célestes, piégeant cet entre-temps du plomb, du soufre et de l'or.
Partout dans ce travail il est question de lisière, d'orée et de transmutation probable. Le franchissement esquissé d'un or-dinaire sublimé est rendu possible, il suffit de se rendre sensible aux ors du quotidien et à leurs étranges saveurs alors le solitaire se dévoile dans son étrange splendeur.
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Le langage et les mots
Le langage, joué, écrit, parlé, vocalisé, gribouillé, sussuré, décrypté, chuchoté, pensé hante la presque totalité des postures de création. Il se joue et s'interprète dans toutes les pièces, alliant visible et audible, visible et lisible. ( à travers le papier, les collages , les inscriptions etc..;
Le silence est mis en tension, et vibre peu à peu en des textures porteuses de plus en plus hautes par la mise en question du son des images cristallisé dans les fragments de textes inscrits dans les oeuvres.
Partout et toujours les mots sont travaillés pour leurs assonances et leurs jeux et passages musicaux. Dans cette logique sémantique, les matériaux sont codés dans leur emploi par le déterminisme de leur tonalité musicale interne.
La musique
La musique est éternellement liée à la couleur des oeuvres et des projets. Elle se devine portée par le doré, la réflexion du miré, le terrassement et la gravité du sol las dans l'emploi des boues , des terres et des goudrons..
Le silence, la précipitation, les soupirs, les souffles sont des fondamentaux revendiqués comme matériaux de l'oeuvre, ainsi que la roche des pierres bleues où se croche la vision du poëte, et les petites pierres roses où roder l'écrit redoré par le soleil rasant...( pierre de rosette, énigme de notre orient ).
les matériaux
D'autres matériaux valent par leurs qualités plastiques visuelles et sonores, il s'agit de l'or, le doré, la cire, le ciré, le cuivre et le cuir des patines des peaux de temps,... le sable roche fondue qui fuit et fugue à l'orée de l'eau,... le reflet miré des ciels d'aurore,... l'errance de chine qui nous interdit de jeter l'ancre,. le fléchissement d'un roseau... l'éclipse piégée,...l'étal des soupirs,...réfléchir.. ( en référence à des travaux sur paysage autour de l'éclipse du 11 Aout 1999, consistant entre autre à piéger le reflet miré et doré de l'éclipse dans le miroitement des eaux d'un lac.
Le sol solitaire aspire à une autre réfraction, désire s'affranchir de la pesanteur de portée qu'est la clef de sol qui nous scelle aux terres d'ombre du m'onde. |