Retour à la page d'accueil ...Retour à la page d'accueil ...
Inscription à notre mailing list ...Notre sélection de liens ...Pour nous contacter ...Notre sélection ...Recueils musicaux ...Collection Comptine ...Collection CrocK-MusiC ...

 Le coin des Artistes

 

ETNA CORBAL est plasticien, il vit et travaille en Gironde.
email : a.te.lier.etna@wanadoo.fr

 

Dernières manifestations : - Villeneuve d'Ascq Décembre 1999.
- Galerie La MAISON du GRAND NORDä Lille Décembre 1999
- Galerie OLYMPIQUE Bordeaux Novembre 1999
- SALON du LIVRE Bordeaux Octobre 1999
- ABZAC été 1999
- FORUM de PEINTURE sur LE WEB Conseil Général de la Gironde mars avril 1999

 

Publications récentes : - Rare inventaire des Sols dorés et mirés septembre 1999 ¨l'Atelier.
- Le Monde ed Rewidiage n. 94 Décembre 1999.

 

En préparation : - Livres objets
- Petite cartographie des formats territoires.
- Littoral Littéral.
Exposition sculpture ABZAC 2000
- Site Web concept de démagasinage
- Pièce pour une république d'artiste à St Martin Chateau le pré au sculpture. 23460

 

 

Le travail artistique.

Son travail de plasticien est multiforme et tisse des pratiques diverses de peinture, de sculpture, d'écritures, de projets et d'interventions sur paysage.

Toutes ces activités questionnent le quotidien et cherchent à le sublimer par des opérations simples de poésie qui en changent la portée, les tonalités et les sonorités visuelles.

Toutes les pratiques traquent l'or caché sous l'ordinaire et cherchent à en révéler les scintillements et poudroiements. Ce qui semble fédérer les diverses facettes de la mise en travail artistique est l'emploi permanent de l'écrit comme lien et suture de la démarche. Par exemple..

- lorsqu'il élève et cultive ses sculptures d' entes sur les arbres en y gravant ses fondamentaux tels que rever rêves sève, or d'ort, orée d'orée, le sens né sel etc et ses nombreux palindromes qui se jouent des catégories de poésie et de plastique pure.

- lorsqu'il travaille à l'acrylique et la feuille d'or ses carnets de mythographies et réalise de petites partitions visuelles or, orée, et do ré se tissent mélangeant couleur et musique.

- lorsqu'il réalise la seconde peau et le cuir de ses ãformats territoires et objets porteursä instaurant une néo-cartographie imaginaire.

- ou lorsqu'il ente le paysage de ses mots de roseaux tendres et fragiles et réalise le 11Aout ses pièges à éclipses, proposant la lumière et la réflexion mirée des corps célestes, piégeant cet entre-temps du plomb, du soufre et de l'or.

Partout dans ce travail il est question de lisière, d'orée et de transmutation probable. Le franchissement esquissé d'un or-dinaire sublimé est rendu possible, il suffit de se rendre sensible aux ors du quotidien et à leurs étranges saveurs alors le solitaire se dévoile dans son étrange splendeur.


Le langage et les mots

Le langage, joué, écrit, parlé, vocalisé, gribouillé, sussuré, décrypté, chuchoté, pensé hante la presque totalité des postures de création. Il se joue et s'interprète dans toutes les pièces, alliant visible et audible, visible et lisible. ( à travers le papier, les collages , les inscriptions etc..;

Le silence est mis en tension, et vibre peu à peu en des textures porteuses de plus en plus hautes par la mise en question du son des images cristallisé dans les fragments de textes inscrits dans les oeuvres.
Partout et toujours les mots sont travaillés pour leurs assonances et leurs jeux et passages musicaux. Dans cette logique sémantique, les matériaux sont codés dans leur emploi par le déterminisme de leur tonalité musicale interne.


La musique

La musique est éternellement liée à la couleur des oeuvres et des projets. Elle se devine portée par le doré, la réflexion du miré, le terrassement et la gravité du sol las dans l'emploi des boues , des terres et des goudrons..
Le silence, la précipitation, les soupirs, les souffles sont des fondamentaux revendiqués comme matériaux de l'oeuvre, ainsi que la roche des pierres bleues où se croche la vision du poëte, et les petites pierres roses où roder l'écrit redoré par le soleil rasant...( pierre de rosette, énigme de notre orient ).


les matériaux

D'autres matériaux valent par leurs qualités plastiques visuelles et sonores, il s'agit de l'or, le doré, la cire, le ciré, le cuivre et le cuir des patines des peaux de temps,... le sable roche fondue qui fuit et fugue à l'orée de l'eau,... le reflet miré des ciels d'aurore,... l'errance de chine qui nous interdit de jeter l'ancre,. le fléchissement d'un roseau... l'éclipse piégée,...l'étal des soupirs,...réfléchir.. ( en référence à des travaux sur paysage autour de l'éclipse du 11 Aout 1999, consistant entre autre à piéger le reflet miré et doré de l'éclipse dans le miroitement des eaux d'un lac.

Le sol solitaire aspire à une autre réfraction, désire s'affranchir de la pesanteur de portée qu'est la clef de sol qui nous scelle aux terres d'ombre du m'onde.

Lâessentiel des travaux questionne donc lâordinaire du quotidien par des effleurements ou des fractures du langage afin d'en révéler par des jeux tendus et souples d'interprétations les harmonies et accords cachés .

 

LA SERIE PRESENTEE ICI

Réalisée sous forme de collages peintures à la feuille d'or , elle interroge et questionne à la fois le paysage et la musique.par son intégration de fragments de partitions anciennes, de mots et d'inscriptions référents à la poésie, la musicalité et une archéologie mystérieuse.

Cliquez pour agrandir l'image ...
Cliquez pour agrandir l'image ...
Des correspondances territoriales sont constituées à partir d'une échelle fictive des horizons et des lignes de portée musicales, constituant une hiérarchie ascendante du sol au doré, de l'épais au subtile de la roche au nuage.
Le regard s'inscrit en effet toujours dans des étagements de vision où il décline à chaque hauteur des horizons successifs qui strient le paysage de lignes de portées imaginaires où se nichent et se crochent les objets portés par le monde. La musique de même questionne les corps du monde dans des crescendo de plus en plus ténus et des tessitures de plus en plus hautes où se tissent les fils d'ors de voix absolues.
La vision étage les espaces du sol proche qui s'accroche par gravité aux pas de l'art penteur puis à des lignes d'horizons médianes plus légères, distantes et aériennes qui augurent de l'évanescences des nuages. Plus loin les bleus se mêlent aux ors des couchants, la nuit est proche, le souffle puissant des marées obscures se répand en un étal souverain, à l'orée des îles de solitude. Le solitaire conscient de sa richesse embrase les sables de ses incandescences de bijoux apaisés par ses eaux intérieures..
Cliquez pour agrandir l'image ...
Cliquez pour agrandir l'image ...
Ces travaux s'inscrivent dans le prolongement d'interventions sur le paysage effectuées durant l'été 1999 sur le littoral aquitain et certaines séries de peintures à la feuille dor, la boue et l'aile d'oiseau réalisées entre décembre 1999 et mars 2000 , l'ensemble de ces préoccupations s'inscrit dans un cycle intitulé MACHINES A SUBLIMER.

Par ailleurs ces diverses pièces sont toutes signées ETNA OPERA ce qui énonce un ancrage musical et vocal et constitue le palindrome étrange d'AREPO ANTE qui hante l'occident depuis l antiquité..

Fragments d'opéra, tesselles de sons , petites icones précieuses et sonores .

 

LA PERMANENCE DU TEXTE

Le travail, hanté par les mots, les jeux, les flottements et les dérives, instaure assez souvent dans les pièces, les peintures ou les projets des sonorités périodiques qui scandent un espace qui renvoie immanquablement à un univers musical.

Les textes fondent, rappellent ou avalisent parfois ces proximités et ces parentées. Chaque texte se noue à des séries de travaux peintures, installations, actions ou objets qui souvent intègrent dans leur visuel un jeu sémantique faisant appel à des jeux de sonorités, de bruits, de tons, de souffles ou de psalmodies. Une géographie secrète, sonore et topographique se profile ainsi liant les sols à la portée des horizons successifs ou se mirent et se crochent les rondes des planètes.

Allégorie boréale

 

Sous les sons sont les dessous qui à dessein se cachent.
Les figures qu'ils engendrent sont fils et filles du son, ils sont sien comme une émanation .
En de maintes mains les sons passent, ils y tiennent et s'y accrochent .
Blanches ou noires rondes croches, simples ou doubles sans anicroches s'y agrippent....
La maladie des musiciens est là comme une variation , mauvaise mélodie. Air odieux, jours mélés, mélancolie des musiques atonales ....
Félures, sol si doré
sol si las, doré
sol si las miré
Sous les sons sont les paroles muettes ; sol si las miré
Je m'y mire et m'y envole et comme dans un ciel grave, m'y écrase. La gravité m'y conduit , sol si las doré,
m 'y accueille....
Qui portera le deuil de mon corps chut ........Silence .....
Sous les sons sont les dessous qui à dessein se cachent et chiffrent étrangement notre destin .


ETNA CORBAL extrait de la publication